Trop vieux? Jamais!

Peu importe l’âge

Il existe un remède pour la santé et un vieillissement en indépendance et il se nomme “activité physique”. Les bénéfices évidents de la pratique d’une activité physique ont été démontrées dans de nombreuses études (1).

Activité physique adaptée (APA)

Afin de pratiquer une activité physique dans les meilleures conditions, il faut l’adapter aux capacités des personnes. Il est donc nécessaire de déterminer différents facteurs qui sont : la durée, la fréquence, l’intensité et le type d’activité. Pour cela, il est primordial de répondre à quelques question simples (anamnèse), ainsi que participer à un bilan de mobilité. Un examen médical préalable à la reprise d’une activité physique est recommandé.

Le professionnel en APA est responsable d’informer son patient des bénéfices d’une activité physique régulière et d’accroître sa motivation (1).

Les différents buts sont l’amélioration de la force musculaire (bandes élastiques, haltères), l’équilibre, la coordination, la souplesse et l’endurance (marche, vélo, natation).

Effet de l’APA

Une activité physique régulière serait un facteur protecteur important face au déclin cognitif et à la démence chez les personnes âgées. Globalement, plusieurs études démontrent que pratiquer une AP retarde l’apparition de démence de deux ou trois ans (2).

Il faut aussi relever que tout exercice, même modéré est bénéfique en comparaison à une activité nulle (1). À l’exception de certaines pathologies (entre autres, embolie pulmonaire récente, insuffisance cardiaque décompensée, sténose aortique serrée), il y a plus de bénéfices à pratiquer une activité physique que de risques. Il faut donc retenir que pour une personne âgée qu’il n’existe pas de contre-indications absolue à l’exercice pour autant que l’activité soit adaptée à ses besoins et à ses capacités. L’adaptation est possible grâce au type d’activité, à la fréquence, à l’intensité et à la durée.

Prescription

Chez des personnes âgées en bonne santé, Santé Suisse conseille 2h30 de mouvements par semaine. Il s’agit d’activités de la vie quotidienne, comme jardinage, marche à intensité moyenne de 30 minutes 5 fois par semaine, ou 1 heure et 15 minutes d’activité plus intense (marche sportive, nordic walking, ski de fond etc).

En conclusion, il est scientifiquement prouvé qu’à un âge avancé, l’activité physique contribue au maintien de l’indépendance, de l’autonomie et de la qualité de vie des personnes âgées (1).

1. Christophe Büla et al., 2014

2. Danielle Laurin et al., 2001